Née en 1978 à Cherbourg, elle travaille comme comédienne pour le théâtre avec des metteurs en scène comme Armel Roussel, Serge Tranvouez ou Guy Delamotte. Elle approche le clown en 2004. Elle souhaite approfondir cette discipline en 2008, en suivant une formation longue « L’acteur-clown à travers les comédies humaines : ayons la somme de tous nos âges », au Centre National des Arts du Cirque. Au Prato, elle crée le personnage de Pauline Couic et un solo éponyme, sous la direction d’Olivier Lopez en 2011 et de Gilles Defacque.
Elle poursuit sa carrière de clownesse dans diverses créations produites par La Cité/ Théâtre : Pierre et le Loup… Insolite avec l’Orchestre de Basse-Normandie en 2013, Les Clownesses (Le Rexy/SN de Petit-Quevilly-Mont Saint Aignan, en 2013) et assiste à la mise en scène Gilles Defacque dans Soirée de gala (2013). En 2014 elle joue dans Cet enfant de Joël Pommerat mis en scène par Clotilde Labbé. En 2017, elle retrouve Pauline Couic dans Bienvenue en Corée du Nord mis en scène par Olivier Lopez.
En 2018, la compagnie Et vous en vivez ? est fondée à Caen sous son impulsion, lui permettant de proposer un solo, Chaos, Courroux et Cataclysme, créé au Théâtre des Bains Douches au Havre (programmation du Volcan) en janvier 2022. S’en suivra la même année la deuxième création de la compagnie, On a tous quelque chose en nous… qui reprend sa tournée à la rentrée 2023. Une troisième création est prévue pour l’automne 2025 intitulée Aux innocents les mains pleines.
Cette compagnie est née du besoin de pousser la réflexion sur l’art et la figure du clown. Cette quête accapare Marie-Laure Baudain depuis de nombreuses années. S’interroger aujourd’hui sur le clown est une façon d’interroger la société, l’ordre, la morale, la transgression, l’espace de résistance, tout en proposant, le temps d’un spectacle, d’inventer une autre réalité, de sublimer le réel et le cruel.
Une volonté l’anime : celle de décloisonner et de dépoussiérer cet art en lui offrant une véritable écriture dramaturgique mais aussi une réflexion scénographique et esthétique. Il semble urgent aujourd’hui de sortir le clown des clichés qu’il véhicule, mais aussi du divertissement, sans pour autant en oublier les origines. Mais le clown, au même titre que d’autres disciplines, a le droit de s’émanciper.
En parallèle, elle mène divers stages et master classes de clowns (Caen, Lille, Rouen, Le Havre) et transmet au sein de différents conservatoires et écoles de théâtre (Alençon, Belfort, ESAD Paris).
A UG#6
On a tous quelque chose en nous
Impossible, bien sûr, de ne pas compléter le titre de cette incontournable chanson du répertoire populaire français. C’est justement à la recherche de ce « quelque chose de Tennessee » que part un duo bringuebalant, réunissant une clownesse et un drôle aux allures de clown blanc.